Portrait d'Entreprise
la sauge officinale
Valérie Vidal
Petite histoire…
La sauge officinale, Salvia officinalis, appartient à la famille botanique des labiées. Elle pousse de façon spontanée sur les terrains acides au sol sec et rocailleux des régions ensoleillées. C’est une des plus anciennes plantes cultivées dans les jardins. Ses feuilles sont utilisées pour leurs propriétés médicinales depuis l’Antiquité.
Quels bénéfices pour la santé ?
La feuille de sauge contient de nombreuses substances actives : des polyphénols (flavonoïdes et acides-phénols), un acide diterpénique (la salvine), un principe amer (la picrosalvine), une huile essentielle contenant un cétone terpénique (la thuyone), des tanins, des vitamines du groupe B, de la vitamine K, des minéraux.
Ses principales propriétés sont :
- tonifiante ;
- antioxydante ;
- anti-inflammatoire ;
- apéritive, stomachique et cholérétique ;
- antispasmodique (surtout digestive) ;
- antisudorale ;
- phyto-œstrogénique ;
- antigalactogène ;
- bactéricide et antifongique ;
- astringente, antiseptique et cicatrisante (utilisation locale).
Dans quels cas l’utiliser ?
Par voie interne la sauge est avant tout une plante du système hormonal féminin. Elle peut être utilisée dans les situations suivantes :
- règles irrégulières et règles douloureuses ;
- vaginites, cystites et cystalgies à urines claires, en lien avec une carence œstrogénique ;
- cycles longs et règles peu abondantes en périménopause ;
- spotting en milieu de cycle ;
- bouffées de chaleur de la ménopause ;
- pour arrêter les montées de lait en fin de période d’allaitement.
La sauge a également montré son efficacité contre les bouffées de chaleur chez les hommes qui sont sous traitement anti-androgènes du cancer de la prostate.
Dans les colopathies fonctionnelles, elle améliore la digestion lente ou difficile, calme les ballonnements et les spasmes.
C’est la plante à essayer prioritairement dans la transpiration excessive, ou hyperhidrose.
En gargarisme, la sauge calme les gingivites, aphtes, amygdalites et pharyngites.
Présentation
Il existe de nombreuses présentations de la sauge en phytothérapie : teinture mère et extrait hydroalcoolique en flacon, extrait aqueux en ampoule, poudre totale et extrait sec en gélules.
Mode d’emploi
Les doses journalières moyennes à prendre sont les suivantes :
- Poudre totale sèche micronisée en gélules : 1 à 2 g, répartis en trois prises, au moment des repas.
- Extrait sec en gélules : de 150 à 300 mg, répartis en trois prises, au moment des repas.
- Teinture mère : 25 gouttes, 2 ou 3 fois par jour avant les repas.
- Extrait aqueux : 1 ampoule dans un peu d’eau, 3 fois par jour, avant les repas.
- Jus : 1 c. à s. dans un verre d’eau, 3 fois par jour, avant les repas.
- Infusion : 1 c. à c. de feuilles séchées par tasse de 200 ml d’eau bouillante, laisser infuser 10 minutes et filtrer. Boire chaud ou froid. Prendre une tasse matin, midi et soir après les repas. Pour un gargarisme, préparer une infusion 2 fois plus concentrée, ne pas avaler.
En règle générale, le traitement doit être poursuivi jusqu’à disparition des symptômes ou nette amélioration de ceux-ci, en cures de 2 à 3 semaines par mois.
Aucune toxicité aiguë ou chronique n’est signalée après emploi aux doses usuelles des feuilles de sauge.
Précautions
La sauge est susceptible d’interagir avec des médicaments : anticoagulants, benzodiazépines (contre l’anxiété), traitement des troubles psychiques (neuroleptiques) et de l’épilepsie. Elle est déconseillée durant la grossesse et l’allaitement.