La constipation fonctionnelle, non liée à une maladie, touche environ 20 % de la population et plus particulièrement les enfants, les femmes et les personnes âgées. Dans la grande majorité des cas, des mesures simples et naturelles permettent de retrouver un bon transit, facteur essentiel de bonne santé.

Signes et conséquences

Le transit normal se définit par un rythme allant de 3 selles par jour à une selle tous les 3 jours, selon les personnes. On parle de constipation quand la défécation est irrégulière avec des périodes où les matières fécales deviennent dures, sèches, difficiles à évacuer ; cela peut s’accompagner de pesanteurs ou de spasmes abdominaux, de ballonnements, gaz, douleurs lombaires et manque d’appétit. À plus ou moins long terme, la constipation entraîne une auto-intoxication par défaut d’élimination des toxines et un déséquilibre du microbiote intestinal, avec leurs effets délétères sur tout l’organisme. La constipation participe aussi à l’apparition d’hémorroïdes, de fissures anales et diverticules. À l’extrême, les selles peuvent s’accumuler dans le rectum et former un fécalome.

L’hygiène de vie anti-constipation

Les principales mesures hygiéno-diététiques pour faciliter le transit se résument en quelques points :

– une alimentation riche en fibres (25 à 30 g par jour), sans excès de « mauvaises » graisses et de sucre ;

– une bonne hydratation : 1,5 à 2 l par jour d’eau, infusions, soupes de légumes, boissons lactofermentées et éventuellement un ou deux verres d’eau riche en magnésium au cours du repas ;

– un exercice physique régulier quel qu’il soit, associé à des respirations ou mouvements de gym ou de yoga plus spécifiques qui massent l’abdomen en profondeur ;

– aller à la selle lorsque le besoin se fait ressentir et éviter de se retenir ;

– une bonne position pour déféquer : les pieds surélevés sur un petit tabouret et le buste légèrement penché en avant.

À ces mesures peut s’ajouter chez les personnes stressées, anxieuses, angoissées, une prise en charge psycho-émotionnelle.

Les solutions naturelles

Commencez toujours par les solutions les plus simples :

1. Une cuillerée à soupe d’huile d’olive avec un filet de jus de citron le matin à jeun ou 5 pruneaux mis à gonfler dans de l’eau, à consommer le matin ou le soir en buvant l’eau avec.

2. Tégument de psyllium, à mélanger à de l’eau et à boire immédiatement : 1 cuillerée à café 1 fois par jour pendant 2 ou 3 jours pour commencer, puis augmenter progressivement les doses jusqu’à 1 à 2 cuillerées à soupe, 1 à 2 fois par jour, en fonction des résultats obtenus. Ou graines de lin : 2 à 3 cuillerées à soupe de graines dans un litre d’eau, attendre qu’elles gonflent (au moins 6 heures) et consommer en 2 ou 3 fois dans la journée.

3. Infusion de fleurs fraîches ou séchées de mauve ou guimauve : une poignée pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 minutes, boire à volonté.

4. Les probiotiques sont utiles dans bien des cas pour rééquilibrer la flore intestinale.

5. Penser à stimuler les fonctions hépato-biliaires et pancréatiques aux intersaisons avec une association de 2 ou 3 plantes parmi l’artichaut, le romarin, le boldo, la fumeterre, le radis noir, le pissenlit.

6. L’acupuncture, l’ostéopathie et la réflexologie plantaire peuvent apporter une aide complémentaire.

7. Les laxatifs végétaux irritants ou stimulants (séné et bourdaine) doivent être utilisés en dernier recours et durant 2 ou 3 jours maximum pour ne pas engendrer d’effets indésirables à court ou long terme.

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