Portrait d'Entreprise
Le chardon-Marie
Valérie Vidal
Petite histoire…
Le chardon-Marie, ou Silybum marianum, est une plante de la famille des astéracées, originaire du bassin méditerranéen, qui pousse jusqu’à 700 m d’altitude dans les terrains incultes secs, rocailleux et ensoleillés. Ses fleurs, de couleur pourpre violacée, donnent des fruits (graines) noirs. Récoltées à maturité et débarrassées de l’aigrette blanche à leur extrémité, les graines sont utilisées en phytothérapie pour leur concentration en principes actifs.
Quels bénéfices pour la santé ?
Le foie est un organe vital qui assure près de 800 fonctions. Malmené par l’alimentation industrielle ou pléthorique, le stress, l’alcool, le tabac et par divers toxiques, il s’engorge et fonctionne moins bien. Même si les analyses biologiques sont muettes à un premier stade, les symptômes sont là : fatigue au réveil, manque chronique d’énergie, lourdeurs digestives, teint brouillé, fatigue visuelle, etc. A ne pas écouter ces signaux d’alarme, de vraies maladies du foie peuvent apparaître.
Le chardon-Marie est une des plantes majeures pour rétablir le fonctionnement hépatique. Ses principaux composants actifs sont des flavolignanes regroupés sous le nom de silymarine, laquelle :
- permet d’élever les niveaux de glutathion, responsable de la détoxication hépatique ;
- stimule indirectement le renouvellement des cellules du foie, indispensable lorsque celui-ci est endommagé ou malade ;
- protège les membranes cellulaires hépatiques de l’oxydation de ses lipides et inhibe la formation de substances pro-inflammatoires ;
- favorise l’écoulement de la bile en augmentant sa solubilité.
Dans quels cas l’utiliser ?
Les cures de chardon-Marie sont bénéfiques en détoxication préventive saisonnière, pour le maintien du bon fonctionnement hépatique, du système digestif et immunitaire mais aussi :
- dans les cas d’insuffisance hépatique, les hépatites virales (surtout B et C) ou toxiques, les suites d’ictère, les infiltrations graisseuses du foie (stéatose), la cirrhose, l’inflammation des voies biliaires, les calculs biliaires ;
- en accompagnement des régimes amincissants ;
- pour éviter les effets nocifs et les risques liés à la prise de pilule contraceptive, de traitement hormonal substitutif et toute médication au long cours (paracétamol en particulier) ;
- chez les sujets alcooliques ;
- dans les suites d’empoisonnement ;
- dans le diabète de type 2 et la résistance à l’insuline ;
- suite à une chimiothérapie ou une radiothérapie.
Mode d’emploi
En prévention saisonnière ou troubles digestifs (dyspepsie) :
- Graines séchées moulues : de 12 à 15 g par jour (équivalant à 200 mg à 400 mg de silymarine par jour), en 2 ou 3 fois.
- Décoction-infusion : faire bouillir 50 g de graines dans un litre d’eau pendant 15 minutes, laisser infuser 10 minutes et filtrer ; boire une tasse matin, midi et soir (les ingrédients actifs du chardon-Marie étant peu solubles dans l’eau, la boisson sera donc beaucoup moins concentrée).
- Teinture : prendre 1 ou 2 ml, 3 fois par jour (attention ! contient de l’alcool).
Toutes indications :
- Extrait normalisé en gélules (de 70 à 80 % de silymarine) : de 140 à 210 mg, de 1 à 3 fois par jour.
- Poudre totale sèche en gélules : de 1 à 2 g, à prendre avec un verre d’eau en 3 prises (matin, midi et soir).
- Capsules d’huile : de 3 à 6 par jour en 1 ou 2 prises.
Quelle que soit la forme galénique, le chardon-Marie se prend de 15 à 30 minutes avant les repas. La durée du traitement est variable selon les troubles et leur importance. Elle peut aller jusqu’à 6 mois dans les cas les plus graves.