Portrait d'Entreprise
la vitamine B12 (cobalamine)
Valérie Vidal
Petite histoire…
Dans les années 1920, des chercheurs américains ont démontré que la consommation de foie de veau guérissait une forme d’anémie, non liée à la carence en fer, appelée anémie pernicieuse. En 1948, des scientifiques isolèrent le pigment rouge à l’origine de cette propriété et le nommèrent cobalamine, en référence à sa teneur en cobalt. Il est aussi appelé vitamine B12.
Quels bénéfices pour la santé ?
La vitamine B12 est un cofacteur essentiel dans un certain nombre de réactions fondamentales qui interviennent dans nos cellules. Elle influence la formation des globules rouges et de l’ADN, la division cellulaire, la régulation des gènes et des enzymes. Elle joue un rôle central dans le développement et le fonctionnement du système nerveux, du cerveau et de l’organisme en général. Elle favorise également la transformation des aliments en énergie.
Comme toute vitamine, la B12 doit être apportée par l’alimentation. En France, les apports journaliers recommandés sont de 2,5 µg par jour pour un adulte, alors que des études prouvent un besoin de 7 à 10 μg.
Les aliments les plus riches sont la viande, le poisson, les produits laitiers et les œufs. Les aliments d’origine végétale contiennent peu de vitamine B12. Quelques produits fermentés (contenant des bactéries), comme la choucroute, en renferment de petites quantités. Quant aux algues bleues, elles contiennent de très faibles quantités de vitamine B12 active, à l’exception de la klamath, qui en contient bien plus que les autres.
De nombreux facteurs peuvent perturber l’absorption de la vitamine B12, en particulier les troubles chroniques ou les maladies du système digestif. Par conséquent, des carences sont possibles, même en consommant des aliments d’origine animale.
Le corps stocke des réserves de vitamine B12, principalement au niveau du foie, des reins et des muscles. Du fait de ces réserves, l’apparition des symptômes causés par une carence peut prendre des années. Et le type de dosage sanguin couramment pratiqué peut indiquer un résultat normal quand une carence s’est déclenchée.
Dans quels cas l’utiliser ?
Il faut penser à une carence en vitamine B12 en présence des symptômes suivants : fatigue chronique, faiblesse, essoufflement, nausées, constipation, flatulences, fourmillements et engourdissement dans les membres, troubles de l’humeur, pertes de mémoire, perte d’appétit et perte de poids. Ces symptômes pouvant avoir des causes multiples, il est nécessaire de consulter un professionnel.
Des cures de vitamine B12 sont conseillées :
- en prévention de carences, chez les végétariens ou végétaliens, chez les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées de plus de 60 ans et les fumeurs mais aussi dans les situations de stress physique ou psychique chronique et en cas de pratique sportive intensive ;
- dans les pathologies comme fibromyalgie, névralgies, neuropathies, sclérose en plaques, gastrite, hépatite, dépression, alzheimer, etc. ;
- lorsque le taux d’homocystéine dans le sang est augmenté (en association avec la B6 et la B9) ;
- en complément de très nombreux médicaments reconnus pour troubler le processus de métabolisation de la B12 ;
- avant et après une intervention médicale sous anesthésie.
Présentation
La vitamine B12 existe en comprimés ou gélules, mais aussi en ampoules pour injections sous-cutanées (sur prescription médicale).
Il est préférable de se tourner vers les formes bioactives de vitamine B12 : méthylcobalamine et hydroxocobalamine.
Mode d’emploi
Sachant que seulement de 1 à 5 % de la vitamine B12 est assimilée, on conseille des dosages importants :
- en prévention, de 250 à 500 µg par jour, à raison d’une cure d’un mois, de 1 à 3 fois par an ;
- en traitement curatif, de 1 000 et 2 000 µg par jour, durant 1 à 3 mois.