exportation d’animaux vivants : brittany ferries doit faire marche arrière

Camille Etienne et Laurent Baffie se sont associés à CIWF (Compassion in World Farming) et à plus de 120 personnalités, parlementaires, experts et ONG pour condamner la décision prise par Brittany Ferries de reprendre le transport d’animaux d’élevage vivants de l’Irlande vers la France, et les appellent à reconsidérer cette décision.

Brittany Ferries a commencé à transporter du bétail – essentiellement des bovins – depuis le port de Rosslare en Irlande, vers le port de Cherbourg en France.

Les signataires de la lettre expriment leur désarroi quant au transport des veaux non sevrés, qui constituerait une violation des règlements de l’UE. En effet, le règlement 1/2005 sur la protection des animaux en cours de transport stipule des exigences en matière d’alimentation pour les veaux non sevrés qu’il est impossible de respecter pendant les 18 heures que dure le voyage en ferry entre l’Irlande et la France.

Les sympathisants sont invités à interpeller Brittany Ferries sur les réseaux sociaux, en faisant référence à sa dernière campagne marketing, qui promet à ses clients une « expérience inoubliable ».

Il est prouvé scientifiquement que les animaux transportés sur de longues distances souffrent de températures extrêmes, de peur, de stress, de privation de repos, de nourriture ou d’eau… Alors que la Grande-Bretagne a interdit l’an dernier les exportations d’animaux d’élevage vivants, que la Nouvelle-Zélande avait fait de même en 2023, qu’au Brésil, le tribunal fédéral a également décidé en 2023 qu’aucun animal vivant ne devait être exporté à partir des ports du pays, que l’Australie a annoncé la fin des exportations de moutons vivants par voie maritime à partir de 2028, ce commerce macabre se poursuit à grande échelle dans l’Union européenne.

Cette décision, rapportée par Agriland le 27 février 2025, signifie que Brittany Ferries rejoint désormais ses concurrents, Irish Ferries et Stena Line, qui transportent de longue date des animaux vivants destinés à l’engraissement entre l’Irlande et le continent, malgré la pression croissante exercée par les ONG, les scientifiques et les citoyens. P&O Ferries, en revanche, continue de refuser d’exporter des animaux d’élevage vivants destinés à l’engraissement et à l’abattage.

Yvan Savy, directeur de CIWF France : « C’est précisément parce que le volet transport de la législation européenne sur le bien-être animal a des lacunes, que la Commission européenne travaille à sa révision. En faisant fi des réglementations actuelles, Brittany Ferries envoie un signal de mépris à l’institution européenne et aux citoyens. Les clients de la compagnie seront certainement consternés par cette décision et ne voudront pas voyager à bord de bateaux transportant des animaux en grande souffrance. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour persuader Brittany Ferries de revenir sur cette décision. »

CIWF

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