dauphins - mettre fin au massacre

Depuis le mois de décembre 2020, plus de 800 dauphins et marsouins ont été retrouvés échoués sur les côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche, soit une estimation d’environ 8 000 morts au total, échoués et coulés. Au cours des 30 dernières années, ce sont plus de 100 000 dauphins qui sont morts capturés dans les filets de pêche du golfe de Gascogne, avec une forte augmentation de la mortalité ces cinq dernières années. « Lorsque ces animaux sont emprisonnés dans les filets des pêcheurs, ils meurent par asphyxie, dans une longue et douloureuse agonie. Nous sommes révoltés par cette souffrance animale qui se répète depuis 30 ans dans les mêmes lieux, aux mêmes périodes et avec les mêmes modalités de pêche », explique Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Pourtant, le gouvernement français refuse toujours de suspendre les activités de pêche mortifères françaises, alors que cette suspension est recommandée par plusieurs organes scientifiques européens et par le Comité scientifique de la Commission baleinière internationale. La France a reçu une mise en demeure de la Commission européenne ouvrant la voie à des sanctions par la Cour de Justice de l’Union européenne. C’est le risque de voir infligé aux contribuables le paiement d’une amende plutôt que d’empêcher la mort, année après année, de milliers de dauphins et de voir ces espèces protégées disparaître. Fin août, lors d’une réunion avec plusieurs représentants d’organisation de protection de la nature et de l’environnement, dont la LPO et France Nature Environnement, le président de la République a été alerté. La solution d’une fermeture spatio-temporelle des zones de pêche concernées avec indemnisation des pêcheurs, solution qui conviendrait à la fois aux pêcheurs et aux scientifiques, a été proposée. Le chef de l’État s’est engagé à examiner cette solution pour la prochaine campagne de pêche. Après avoir alerté et saisi la Cour de Justice de l’Union européenne (avec Seas at Risk, la LPO et 23 ONG européennes), France Nature Environnement a attaqué le gouvernement français en justice pour son refus de prendre des mesures de fermeture cet hiver dernier et de renforcer les mesures de suivi scientifique. France Nature Environnement, Seas at Risk et la LPO demandent une suspension des méthodes de pêche concernées par les captures, pendant 8 semaines, au cours de l’hiver 2021-2022, ainsi qu’une réduction d’au moins 25 % des captures par an dans les cinq prochaines années.

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