le cuivre en agriculture - 4 fois plus en conventionnel qu’en bio !

L’agriculture biologique s’est beaucoup développée en France ces dernières années. Elle représente maintenant plus de 8,3 % de la surface agricole utile pour plus de 2 millions et demi d’hectares.

Face à cette tendance lourde, une réaction s’est organisée ces dernières années pour tenter de la discréditer. Cette réaction est visible sur des blogs aux auteurs plus ou moins identifiables et les réseaux sociaux (beaucoup de blogs et comptes Twitter sont sous pseudonymes).

De nombreux adversaires de l’agriculture biologique mettent en avant ainsi très souvent le fait que cette agriculture utilise des produits à base de cuivre, dont les impacts environnementaux justifient d’en faire une substance candidate pour la substitution.

Par contre, ces mêmes personnes oublient toujours de rappeler que si l’agriculture biologique utilise certes des composés à base de cuivre, elle n’est pas la seule. En effet l’agriculture non bio utilise aussi ces pesticides à base de cuivre, mais jusqu’à présent on ne savait pas précisément dans quelles proportions.

C’est pourquoi une nouvelle publication de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) sur l’utilisation du cuivre en agriculture datée de février 2022 et faisant suite à une autosaisine de l’Agence est des plus intéressantes. En effet, cette étude révèle clairement que l’agriculture biologique n’est pas la plus grosse utilisatrice de cuivre en agriculture. Ainsi le rapport précise clairement que « L’agriculture biologique est la plus concernée par l’utilisation du cuivre, la part des surfaces concernées et les doses moyennes apportées étant généralement supérieures à celles de l’agriculture conventionnelle pour la plupart des cultures concernées par l’utilisation du cuivre. Cependant, compte tenu des surfaces totales en production, l’agriculture conventionnelle utilise plus de cuivre en tonnage que l’agriculture biologique. »

Essayer de discréditer l’agriculture biologique par son utilisation de produits à base de cuivre est donc non fondé puisque la critique s’applique davantage à l’agriculture conventionnelle qui utilise plus de 81 % du cuivre utilisé en agriculture ! Cela est d’autant plus injuste qu’au contraire de nombreux représentants de l’agriculture chimiquement intensive, les représentants des bio se sont lancés depuis 2018 dans un plan de réduction de dépendance au cuivre dans le cadre d’un projet nommé BasIC (Bas Intrant Cuivre).

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