Le rendez-vous du mois
Sonia Lassalle
Quel parcours ! D’où vous est venue cette passion pour la santé naturelle ?
À 27 ans, j’ai décidé d’arrêter de fumer. L’expérience a été concluante, mais j’avais pris du poids ! Je suis allée voir un diététicien et c’est à partir de cette rencontre que je me suis intéressée à l’alimentation et plus précisément à la diététique naturelle. J’ai donc commencé à acheter des livres sur la nutrition et l’hygiène vitale, à m’intéresser à l’aromathérapie, à la phytothérapie et au développement personnel.
Comment vous êtes-vous formée à la naturopathie ? Avez-vous suivi des formations complémentaires sur d’autres pratiques de santé ?
J’ai pu profiter d’un plan de départ et m’orienter dans une voie qui me passionnait vraiment. La naturopathie s’est imposée à moi car son approche de l’alimentation correspondait à ma démarche. Je n’avais aucune envie de mesurer ou de peser les gens qui viendraient me voir car cela voulait dire fixer des normes, des cadres, or je préfère parler d’alimentation santé.
J’ai choisi l’institut Euronature à Toulouse car la formation était intensive. Elle s’est déroulée sur une année à raison de 1 200 heures. Ce fut très riche en apprentissages et rencontres humaines. Puis j’ai passé le diplôme à Paris. La formation en naturopathie incluait la réflexologie plantaire que j’ai toujours plaisir à pratiquer en cabinet. Puis j’ai complété avec le massage du ventre Chi Nei Tsang et des pratiques énergétiques. J’approfondis régulièrement mes connaissances dans la nutrition et l’accompagnement des sportifs (coureurs, cyclistes, footballeurs). Des techniques de kinésiologie viendront accompagner les séances en naturopathie courant 2022.
Selon vous, en quoi l’alimentation bio, tendance végétarienne, constitue-t-elle le pilier de la santé ?
Une alimentation de qualité, c’est une alimentation santé ! Un produit dépourvu de nutriments fatiguera le corps car celui-ci devra le digérer, puis l’éliminer. Soyez donc vigilant sur l’origine des produits que vous consommez. Il est aujourd’hui facile de trouver des produits biologiques autour de nous : magasins biologiques, AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), marchés, réseaux locaux. Équilibrés en vitamines, minéraux et micronutriments, vous ferez le plein de vitalité et renforcerez votre immunité.
S’orienter vers une alimentation à tendance végétarienne permet de réduire l’acidose de l’organisme (moins d’acide urique), le risque de maladie cardiovasculaire et les maladies liées au côlon.
Diminuer sa consommation de viande permet de s’ouvrir à d’autres aliments riches en protéines végétales : les légumineuses (haricots blancs, rouges, pois chiches ou lentilles), les oléagineux et les céréales. N’ayez aucune crainte de carences en protéines car ces familles-là présentent un très bon équilibre nutritionnel.
Quelle bonne idée d’associer la cuisine à vos consultations de naturopathie ! Vos patients sont-ils réceptifs et prêts à changer d’alimentation ?
Pour moi, la naturopathie est indissociable de l’alimentation car elle ne se résume pas seulement à des plantes ou des compléments alimentaires. D’ailleurs ce terme signifie bien « compléments à l’alimentation ». Des problèmes digestifs se résolvent souvent en modifiant les habitudes alimentaires.
Les patients sont réceptifs et demandeurs. J’adapte et personnalise mes conseils en fonction de leur parcours. Je les oriente également vers mon site Internet sur lequel je publie depuis 2019, à raison de deux fois par mois, des recettes sucrées ou salées, sans gluten ni lactose.
Et généralement, ceux qui ne sont pas prêts ne font pas la démarche car ces changements impliquent nos émotions, notre organisation, notre famille…
Vous donnez aussi des ateliers de cuisine en Ehpad. Concrètement, comment se déroulent-ils ? Recevez-vous un bon accueil de la part des résidents mais aussi du personnel ?
Je définis des thématiques de santé qui concernent les séniors : l’hydratation, les acides gras essentiels, les fibres, les antioxydants, les problèmes articulaires ou les troubles digestifs.
C’est ensuite par les recettes que l’on réalise ensemble que j’illustre ces sujets. Ainsi découvrent-ils de nouvelles saveurs : les boissons végétales, les produits complets, les protéines végétales, les oléagineux, le sans gluten et sans lactose.
Les retours des résidents et du personnel sont très positifs. Je suis moi-même très heureuse de partager cette aventure culinaire avec eux.
On remarque aussi vos recettes sans gluten sur YouTube. Comment vous vient l’inspiration ?
J’ai toujours aimé cuisiner, et ce depuis l’enfance. J’aime bien m’inspirer de recettes que je vois sur Internet ou dans différents livres. L’idée est de proposer des recettes faciles avec du goût car une alimentation santé ne met pas les gourmands de côté.
Quels sujets abordez-vous dans votre chronique « La minute positive » sur Radio Oloron ?
Je partage des sujets que je trouve essentiels en naturopathie : l’immunité, les omégas-3, les protéines végétales, l’hydratation ou encore comment conserver sa vitalité. J’essaie d’être claire et succincte pour informer tout public.