réseaux sociaux • un collectif souhaite assigner TikTok devant la justice

Les associations Lève les yeux, Alerte écrans et CoSE (Collectif Surexposition écrans) qui dénoncent la surexposition des enfants aux écrans, annoncent leur soutien à la création du collectif Algos Victima, une initiative portée par Me Laure Boutron-Marmion, avocate qui représente notamment les parents de Marie, une adolescente qui s’est suicidée en 2021.

Lève les yeux, Alerte écrans et CoSE interviennent régulièrement auprès de jeunes et de parents sur le thème de la surexposition aux écrans et constatent une aggravation sensible des conséquences sanitaires et psychologiques de cette dépendance, notamment chez les enfants et les adolescents. Pour ces jeunes, qui passent désormais près de 10 heures par jour sur écran, l’application TikTok est de loin la plus utilisée et joue un rôle central dans cette dérive, avec son algorithme particulièrement addictif et ses contenus inappropriés visionnés par des enfants de plus en plus jeunes et isolés. Les jeunes sont littéralement « poussés vers les ténèbres » (d’après l’expression du rapport d’Amnesty International publié en 2023) par TikTok, qui les enferme dans un espace numérique toxique et addictif, augmentant leur mal-être et poussant les plus fragiles à des actes extrêmes.

C’est pour ces raisons que les associations ont décidé de soutenir et de faire connaître la démarche d’Algos Victima, premier collectif visant à réunir le plus grand nombre de familles pour assigner TikTok devant la justice civile française.

Le collectif Algos Victima « s’engage à lutter pour la reconnaissance de la responsabilité juridique des plateformes du numérique dans les cas de préjudices infligés aux utilisateurs mineurs » dans la continuité de plusieurs autres actions récentes, dont la première plainte française contre TikTok par la famille de Marie, l’audition des P.-D.G. de plusieurs grandes plateformes devant le Sénat américain ou encore l’enquête ouverte par l’Union européenne en février dernier pour non-respect du Digital Service Act.

Par-delà la reconnaissance de la responsabilité juridique des plateformes, le collectif ambitionne également de sensibiliser le grand public et les responsables politiques à la dangerosité et au caractère addictif des produits proposés par les géants du numérique, afin qu’une véritable régulation soit mise en œuvre.

Lève les yeux

8, boulevard Longchamp

13001 Marseille

www.levelesyeux.com