climat - huit associations ferment le ministère de la Transition écologique

Près de 200 militantes et militants des associations Alternatiba Paris, ANV-COP21, Dernière rénovation, Extinction Rebellion Île-de-France, Greenpeace France, Les Amis de la Terre France, Réseau « Sortir du nucléaire » et 350.org étaient présents le 6 novembre pour dénoncer à l’unisson la politique énergétique du gouvernement, qui va à contre-sens de l’urgence climatique et sociale. Les militants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Passoires thermiques – Stop aux fausses promesses », « Le nucléaire ne sauvera pas le climat », « Ni pétrole, ni charbon, ni gaz – Non aux projets fossiles » ou encore « Sobriété, efficacité, 100% renouvelables ». Tandis que les porte-parole des associations ont érigé un mur de parpaing bloquant l’entrée à la porte principale, des grimpeurs ont déployé une banderole de 5 mètres de long sur laquelle était écrit « Fermé pour inaction climatique ».

Alors que la prochaine décennie sera cruciale pour mettre la France sur la bonne trajectoire climatique, le gouvernement retarde encore la mise en œuvre des mesures qui s’imposent pour décarboner massivement et rapidement notre mix énergétique, et s’enlise dans la promotion d’hypothétiques solutions technologiques et dans les énergies fossiles.

« La communauté scientifique est unanime : contenir le réchauffement climatique mondial à 1,5°C maximum par rapport à l’ère pré-industrielle est vital pour préserver au mieux les conditions de vie des générations actuelles et futures. Pourtant, le gouvernement multiplie les annonces et les politiques publiques qui nous éloignent irrémédiablement de cet objectif. La relance du nucléaire, dont les nouveaux réacteurs sont inspirés de l’un des plus grands fiascos industriels français et qui ne seraient pas fonctionnels avant 2037 au mieux, est une aberration énergétique, écologique et climatique », déclare Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France.

Lorette Philippot, chargée de campagne aux Amis de la Terre France ajoute : « Le gouvernement est encore loin d’être engagé pour la sortie des énergies fossiles. Bien au contraire, les importations de gaz fossile sous forme de GNL (gaz naturel liquéfié) s’accélèrent avec la multiplication de projets d’importations et de contrats longue durée. En laissant entendre que le GNL serait vert, le gouvernement se rend complice des plans d’expansion de l’industrie fossile et notamment de Total. Résultat, 8 ans après l’Accord de Paris : Total est la première entreprise privée au monde en termes de développement de bombes carbone. » 

« Face à l’urgence écologique et sociale, investir dans des infrastructures nucléaires qui seront prêtes dans 20 ans est insensé, alors qu’il existe des solutions qui peuvent être mises en place dès maintenant. Il y a 12 millions de personnes en situation de précarité énergétique en France, notamment dans les quartiers populaires, des personnes vulnérables. Des chantiers doivent être entamés dès maintenant. Il faut rénover urgemment les habitations, en allouant un budget de 5 milliards d’euros supplémentaires par an jusqu’à 2040 pour rendre possible la rénovation performante de 700 000 logements par an », ajoute Léa Geindreau, coordinatrice d’Alternatiba Paris.

Communiqué commun : Alternatiba Paris, ANV-COP21, Dernière rénovation, Extinction Rebellion Île-de-France, Greenpeace France, Les Amis de la Terre France, Réseau « Sortir du nucléaire » et 350.org.