ras-le-bol : les consommateurs contre Daddy

Alors comme ça, « le sucre est une plante » ? La marque Daddy a cru bon de nous rappeler (béotiens que nous sommes) d’où venait le sucre et prétend ne pas voir le problème, affirme-t-elle dans sa réponse à l’ONG foodwatch. Remontée contre cette campagne publicitaire foncièrement malhonnête, l’organisation de défense des consommateurs foodwatch a demandé au fabricant de la retirer car elle joue sans scrupules sur les amalgames, en dépit de l’impact de l’excès de sucre sur la santé et en plein retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves à sucre. Trois grosses boulettes dans cette communication font monter le ras-le-bol des gens, qui en ont assez d’être pris pour des idiots. Daddy, gênée aux entournures, s’attèle à effacer les centaines de messages postés sur les réseaux sociaux depuis la semaine dernière tandis que la pétition foodwatch a récolté plus de 7 500 signatures en 24 heures et cela grimpe d’heure en heure…

Cristal Union, maison-mère de Daddy, s’est fendue d’une réponse inadmissible, selon foodwatch : loin de remettre en cause ses publicités et leurs amalgames, elle feint d’ignorer les problèmes et ose même invoquer l’humour pour défendre ses slogans.

« Le sucre n’est pas une plante mais issu d’une plante, une nuance qui a son importance ! C’est comme si Daddy cherchait à faire croire que la consommation de sucre est aussi bonne pour la santé par exemple qu’un légume. Il y en a marre de ces publicités qui nous prennent pour des idiots », souligne Camille Dorioz, responsable de campagnes chez foodwatch.

Le fabricant ne recule devant rien : « Au commencement, Daddy est végétal », clament les affiches. Le sucre peut, au final, surtout être redoutable. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) est claire sur ce point : « L’excès de sucre peut entraîner surpoids, obésité et maladies qui y sont associées, comme le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et certains cancers ». Un enfant sur six en France est en surpoids ou obèse.

« Les gens ne sont pas bêtes, ils comprennent bien la tentative de manipulation derrière cette pub. […] On ne lâchera rien », conclut Camille Dorioz.

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