alarme - le dioxyde de titane contaminerait le fútus

Une nouvelle étude publiée le 7 octobre sur le dioxyde de titane s’ajoute à la longue liste d’études montrant la toxicité de ce colorant et sa capacité à traverser les barrières physiologiques. Pour la première fois, l’étude aborde le sujet chez la femme enceinte, et non chez l’animal. À partir de la collecte de 22 placentas et de méconium (premières selles du nouveau-né), l’INRAE (Institut national de la recherche agronomique) a montré que les nanoparticules de dioxyde de titane (ou E171) peuvent traverser le placenta et atteindre le fœtus (1). Le dioxyde de titane est interdit en France dans l’alimentation depuis le 1er janvier 2020, pour une période d’un an. Une interdiction pour laquelle Agir pour l’environnement a joué un rôle décisif. Il reste malheureusement très présent dans nos biens de consommation via la très grande majorité des dentifrices (sous la dénomination CI 77891), des produits solaires pour enfants mais également dans plus de 4 000 médicaments comme le Doliprane ou le Spasfon. Pigment permettant de colorer et d’opacifier, le dioxyde de titane est utilisé dans d’autres secteurs : cosmétique, alimentation, peintures… Il est composé d’une fraction plus ou moins importante de nanoparticules, substances 10 000 fois plus petites qu’un grain de sel. L’association Agir pour l’environnement demande un moratoire sur l’utilisation de nanoparticules dans les biens de consommation courante, tant que leur innocuité n’est pas assurée, ainsi que des garanties pour que la suspension du dioxyde de titane dans l’alimentation soit reconduite au 1er janvier 2021 et que cette suspension intègre en toute logique tous les biens qui peuvent être ingérés.   1. Résultats obtenus par l’INRAE en collaboration avec le LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essais), le GPM (Groupe de physique des matériaux, CNRS/INSA Rouen/université de Rouen-Normandie), le CHU de Toulouse, l’université Jules-Verne de Picardie et l’ENVT (École nationale vétérinaire de Toulouse).