hommage - Eléonore Gabarain nous a quittés

L’ACHED (Association contre l’heure d’été double) et la Méridienne rendent ici hommage à Madame Eléonore Gabarain, présidente de l’ACHED, décédée brutalement le 5 juillet dernier. Grâce, entre autres, au combat du Pr Boris Sandler qui fonda l’ACHE (Association contre l’heure d’été) en 1983, puis à celui de Madame Gabarain, devenue présidente de l’ACHED, une prise de conscience à l’échelle européenne s’est enfin mise en place. Nous espérons vivement qu’elle aboutira et qu’elle redonnera à l’Europe ses repères temporels pour le bien commun ! Nous gardons le souvenir d’une femme généreuse, solidaire, courageuse et pugnace qui, par sa formation d’ingénieur agronome, laisse des analyses scientifiques solides. Durant 32 ans, dans l’intérêt général de notre pays, elle ne cessa d’alerter sur les effets délétères de l’avancement de l’heure : économies d’énergie en peau de chagrin, pour le climat un bilan carbone douteux, sommeil perdu, fatigue au travail, diminution des capacités physiques, accidents du travail, de la route, pollution photo-oxydante, cancers de la peau… en interpellant régulièrement nos élus français et européens, nos Premiers ministres, ministres et présidents de la République successifs… les Commissaires européens et la Commission européenne. Dans son livre testament, Au musée des erreurs : l’heure d’été (éd. Edilivre, 2015), elle mit à mal le dogme fondateur du changement d’heure français (1976) avec ses prétendues économies d’énergie. Son livre très d’actualité retrace l’historique de la genèse et du maintien irrationnels du « système heure d’été » avec en France une double heure d’été. A la question d’un journaliste : quel message avez-vous voulu transmettre ? Elle répondit : « Le sommeil est indispensable à la vie. Il est précieux pour une bonne santé, pour la créativité, pour bien travailler, pour être heureux et équilibré. Avec le soi-disant ‘‘progrès’’, la génération actuelle dort une heure et demie de moins que la génération de ses arrière-grands-parents. Il faut retrouver un bon usage de cette merveilleuse faculté de dormir conformément à nos vrais besoins… Je voudrais dire au lecteur qu’il faut croire les propos des associations bénévoles non subventionnées, car elles ont une grande liberté pour dire la vérité. »