pénurie de tournesol ukrainien - oui aux informations transparentes !

À la mi-avril environ, les réserves de tournesol seront épuisées en Europe, ont prévenu industriels et autorités. L’impact est déjà visible dans les supermarchés : les panneaux « momentanément en rupture de stock » apparaissent au rayon huiles.

Et à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle : « Les opérateurs en aval ont réagi rapidement en décidant de reformuler leurs recettes de produits afin de remplacer l’huile de tournesol. Dans le cas des huiles de friture, il y a eu des remplacements d’huile de tournesol par l’huile de palme, l’huile de soja et l’huile de colza », reconnaît Fediol, l’association européenne de l’industrie des huiles végétales et des farines protéiques.

Par ailleurs, les allégations « nourri sans OGM » sur les étiquettes pourraient être caduques puisqu’il va falloir remplacer les tourteaux de tournesol utilisés pour l’alimentation animale par des tourteaux de soja venant d’outre-Atlantique. Et ils seront très probablement génétiquement modifiés. Idem pour les mentions « sans huile de palme ».

L’affaire est de taille : la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et l’industrie agroalimentaire parlent de milliers de produits devant faire l’objet de dérogations. Celles-ci ont déjà été accordées aux industriels notamment en Italie, Finlande, Grande-Bretagne, aux Pays-Bas. En France, les concertations sont en cours.

L’huile de tournesol est omniprésente dans l’alimentation transformée, en tant que corps gras dans les frites, les chips, comme ingrédient dans les biscuits, sauces, poisson pané, margarines, plats pour bébés et même dans le pesto (qui contient rarement de l’huile d’olive)… Les changements d’ingrédients soulèvent la question de voir de potentiels allergènes se glisser dans les nouvelles recettes.

« Nous comprenons que l’industrie agroalimentaire s’adapte à ce contexte exceptionnel. […] Nous demandons que tout changement soit communiqué sur les emballages directement, en rayons, sur les sites des marques, les réseaux sociaux et sur les sites de vente en ligne », conclut Camille Dorioz, responsable des campagnes chez foodwatch.

Parce que les consommateurs doivent être informés de ces changements d’ingrédients, foodwatch a aussi lancé une pétition en ligne.

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