loi maltraitance animale : 2 ans pour fermer trois élevages de visons !

Alors que l’accumulation d’indices sur les liens entre élevages de visons et pandémie exige des actes forts, les députés ont manqué de courage sur ce sujet pourtant consensuel : pendant que nos voisins européens ferment et interdisent les uns après les autres les élevages de visons en raison des risques sanitaires, avec pour dernier exemple la Suède, la proposition de loi ne prévoit leur interdiction que dans deux ans.

Si l’on peut souligner un progrès et féliciter les députés d’être allés à l’encontre du gouvernement, qui souhaitait repousser cette interdiction à 2025, ce délai demeure une aberration éthique, sanitaire et écologique. Alors que 91 % des Français s’opposent au commerce de la fourrure (sondage Ifop, 2020) et qu’il ne reste plus que trois élevages de visons sur notre territoire, leur interdiction doit être effective le plus rapidement possible : nous pourrons ainsi éviter de nous retrouver dans la même situation d’urgence que nos voisins, avec pour conséquence une crise sanitaire aggravée. La proposition d’une interdiction immédiate de ces élevages, formulée par le rapporteur de la proposition de loi Loïc Dombreval et soutenue par nombre de ses collègues, aurait dû être adoptée.

Un point fort néanmoins : les députés ont étendu cette interdiction aux animaux non domestiques exclusivement élevés pour leur fourrure. Les visons ne pourront donc pas être « remplacés » dans les cages par des chiens viverrins ou des renards.

L214 demande aux sénateurs de se montrer plus ambitieux que les députés, en votant notamment l’interdiction immédiate des élevages de visons.

Au-delà de l’examen de cette loi, L214 demande au gouvernement de répondre à l’urgence éthique, sanitaire, sociale et écologique en engageant la sortie de l’élevage intensif.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « Ce texte porte des avancées mais il ne couvre qu’une part infime de la maltraitance animale. Chaque année, un milliard d’animaux sont tués pour l’alimentation. Pourtant, aucune mesure ne porte sur l’élevage ou l’abattage des animaux. Cette loi divise les animaux en deux catégories : ceux qu’on peut continuer à maltraiter, et ceux qui suscitent suffisamment de compassion pour être protégés. Selon les députés, il est inacceptable de garder enfermés des dauphins, mais il n’y a pas de problème pour les vaches ou les cochons. Nous devons agir sur l’élevage intensif. »

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