Indre - un abattoir certifié bio, une mise à mort cruelle  

L’association L214 vient de révéler une nouvelle enquête dans l’abattoir communal du Boischaut, dans l’Indre, un abattoir qui produit notamment de la viande bio. Les images, difficilement soutenables, ont été tournées fin août et début septembre 2018. Seules 19 heures de tournage auront suffi à capter de nombreuses violations de la loi encadrant les conditions de mise à mort des animaux.

Samaha, la chanteuse du groupe Shaka Ponk, décrit l’enfer que vivent au quotidien les animaux mis à mort derrière les murs de cet abattoir. La pince électrique destinée à étourdir les moutons et les chèvres fonctionne mal, laissant parfois les animaux conscients au moment de la mise à mort. Faute de crochets adaptés, un employé transperce la patte d’un chevreau, alors que celui-ci est encore vivant, et visiblement sensible à la douleur.

Dans cet abattoir, aucun contrôle n’est effectué pour vérifier que les animaux sont inconscients avant d’être suspendus, saignés et découpés. Nombre d’entre eux reprennent alors connaissance alors qu’ils sont suspendus par une patte, sur la chaîne d’abattage. Plusieurs bovins commencent à être découpés alors qu’ils sont encore vivants. Scène d’une grande violence, un jeune chevreau sera violemment lancé par un employé alors qu’il tentait de s’enfuir. Il sera finalement mis à mort après plusieurs décharges électriques dans la tête.

Au niveau de l’hygiène également, des infractions sont commises. Une fois assommés, les bovins tombent dans le sang et les excréments des animaux abattus avant eux. Entre deux saignées, le salarié pose son couteau à même le sol, à l’encontre des règles d’hygiène les plus élémentaires.

Un grand nombre de ces actes illégaux avaient pourtant déjà été dénoncés dans un rapport vétérinaire publié en 2016. Plus de deux ans après, ces images permettent d’établir que rien n’a changé.

La cruauté des images dévoilées est loin de n’être due qu’aux violations de la loi : quel que soit le cadre dans lequel les animaux sont mis à mort, que leurs chairs soient marquées du sceau « bio » ou non, la lame qui leur tranche la carotide ne pourra jamais mettre fin à leur vie dans la douceur et le respect, comme on se plaît trop souvent à le croire.

Condamner les abus, fermer cet abattoir, c’est le minimum. Le ministre de l’Agriculture vient d’ordonner sa fermeture temporaire. Mais le massacre perdurera pour tous les autres animaux. Il ne tient qu’à nous d’y mettre fin. Comme nous le rappelle Samaha, « les commanditaires de ce meurtre alimentaire, c’est nous ». C’est nous qui avons le pouvoir de changer le destin de ces milliards d’animaux que l’on tue pour qu’ils finissent dans nos assiettes. C’est nous qui pouvons prendre la décision de végétaliser notre alimentation.

S’orienter vers une alimentation végétale reste le meilleur moyen de s’opposer à cette violence !

Association L214 - CS20317 - 69363 Lyon 08 Cedex
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Site : www.l214.com