PNNS - bon point pour les pois chiches, peut mieux faire sur les pesticides

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié le 24 janvier son rapport « Actualisation des repères du Plan national nutrition santé (PNNS) : révision des repères de consommations alimentaires ». Sept associations (Réseau Action Climat, Solagro, Greenpeace, Fondation Nicolas-Hulot, WWF, Générations futures et France Nature Environnement) en tirent un bilan mitigé. Une version 4 du Plan national nutrition santé (PNNS4) sera publiée sur cette base par la suite.

Le contenu de ce rapport est donc crucial car il orientera aussi bien les formations des nutritionnistes que les menus des cantines, la sensibilisation réalisée par les travailleurs sociaux et les services de la petite enfance… Sur la base de ces « repères », notre assiette pourrait évoluer pour mieux répondre aux enjeux majeurs de santé publique auxquels fait face la société (prévalence des cancers, maladies chroniques, obésité, etc.) et aux enjeux environnementaux tels que la crise climatique, la contamination des milieux (eau, air, sols) et la perte de biodiversité.

Les sept organisations espérent vivement que ce rapport incitera à encourager la consommation d’aliments issus d’un mode de production durable pour, à la fois, réduire les impacts environnementaux de l’agriculture et préserver la santé de la population. Il est de plus indispensable d’inciter à réduire la consommation de protéines animales (viande, poisson et produits laitiers) pour évoluer vers un système agricole et alimentaire durable.

Les travaux qui ont été publiés contiennent une avancée notable : le classement des légumes secs (haricots, pois chiches, lentilles, pois cassés, etc.) dans une catégorie à part, accompagnés de préconisations de consommation pour leur richesse en fibres et en protéines. De plus, pour la première fois, l’Anses met en avant la nécessité de diminuer la consommation de viande (hors volaille) à 500 g par semaine, et la charcuterie à 25 g par jour. En revanche, aucun lien n’est explicitement établi entre mode de production durable (et en particulier agriculture biologique) et santé. Un bilan en demi-teinte donc.

Au-delà de ce rapport, espérons que les prochaines recommandations alimentaires du ministère de la Santé, en plus de l’enjeu santé, prennent en compte l’enjeu environnemental en tant que tel, en cohérence avec la définition de l’alimentation durable de la FAO. Une agriculture plus respectueuse de l’environnement et du climat aura en effet des impacts positifs sur la santé du plus grand nombre : pollution atmosphérique, gaz à effet de serre, qualité de l’eau, etc. Surtout, sans modification de son régime alimentaire, la France sera incapable d’atteindre ses objectifs nationaux de diminution des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.

Réseau Action Climat France (RAC-F)

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