Australie - nouveau crime contre les plantes !

Un herbier français historique, vieux de 230 ans, appartenant au Muséum national d’histoire naturelle a été incinéré par les services des douanes d’Australie au nom de la « biosécurité ».

Cet herbier avait été prêté par les scientifiques français à leurs confrères de l’herbarium de Brisbane dans l’Etat du Queensland (Australie).

Après de longues procédures administratives, l’autorisation fut accordée. L’herbier partit donc pour l’Australie au mois de mars 2017 avec les précautions d’usage pour ce trésor du patrimoine mondial.

Mais voilà qu’en arrivant sur place, « il manquait des documents de quarantaine pour passer la douane ».

Ces exigences ne concernent pas les plantes rares du XIXe siècle. Elles ont été conçues pour éviter l’introduction de microbes et de parasites dangereux pour l’environnement et l’agriculture d’Australie, dans le cadre du commerce international des fruits tropicaux et des animaux vivants !

Qu’à cela ne tienne, « le règlement, c’est le règlement ». Les douaniers estiment que les « papiers ne sont pas en règle » et procèdent sur le champ à l’incinération. Ces spécimens irremplaçables de plantes sont réduits en cendre !

« C’est une perte irréparable », a expliqué Michel Guiraud, directeur des collections du Muséum. « On a détruit les indices de la biodiversité d’il y a deux cents ans, lesquels sont importants quand on veut étudier les changements climatiques. »

Les douanes australiennes n’en sont pas à leur coup d’essai. Elles ont détruit récemment, pour les mêmes raisons absurdes, un herbier contenant de très vieux spécimens récoltés il y a 150 ans sur les sommets de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le long de la côte australienne. Des plantes rarissimes qui n’existent plus aujourd’hui.

Ces plantes étaient d’une importance cruciale dans une zone de la planète particulièrement concernée par le changement climatique. C’est là, notamment, que se trouve la Grande Barrière de corail, d’une importance vitale pour l’avenir de l’humanité.

Bien loin de présenter ses excuses, le ministère australien de l’Agriculture et des Ressources en eau a déploré un « événement profondément regrettable », mais s’est empressé d’ajouter qu’il y avait une « responsabilité partagée », car les botanistes français auraient dû « se soumettre aux conditions d’importation » !

Autrement dit, nos chercheurs du Muséum d’histoire naturelle sont supposés connaître la réglementation australienne en matière d’importation de fruits et légumes, et ils n’ont à s’en prendre qu’à eux-mêmes si leur herbier a été détruit par les douaniers !

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